“Ma première course était un semi-marathon et je l’ai fini !” Je suis fière aujourd’hui de vous dire cette phrase 🙂 1 semaine après je reviens sur cette première course de 21,1 km à Budapest qui était un vrai défi !
Depuis maintenant 4 ans, je cours occasionnellement ou régulièrement selon ma motivation et mon emploi du temps. Je suis devenue accro à ce sport qui me permet de libérer mon esprit, me sentir bien dans ma tête et dans mon corps. J’ai toujours couru pour mon plaisir sans objectif, sans suivre d’entrainement, etc.
Mais je suis arrivée à un stade où j’ai envie de réaliser de nouveaux défis. Vivant à Budapest depuis 1 an, je souhaitais avoir un souvenir mémorable de cette ville et de mon expérience extraordinaire que j’ai ici.
J’ai alors décidé de m’inscrire au semi-marathon de Budapest qui a eu lieu le 17 avril 2016.
Je reviens sur l’avant, le pendant et l’après de cette course épique !
Avant la course : l’entraînement !
Inscrite en janvier 2016, je suis partie sur les chapeaux de roues niveau entrainement. 3 séances par semaine, plus d’alcool, une alimentation plus équilibrée… Résultats à la fin du mois 90 km courus et 1 kg de perdu (j’ai pris du muscle à la place ^^).
Février, je commence le programme d’entraînement de 12 semaines proposés par Kalenji, préparer un semi-marathon en 2 heures environ (oui je sais, je suis très optimiste). Je m’ennuie avec ce planning d’entrainement, seulement 2 séances par semaine et un rythme trop lent. Je décide alors de changer d’entrainement et de tester celui de Nike avec 4 séances par semaine. Ça commence plutôt bien mais tout d’un coup, une séance de fractionné se déroule mal. Je n’arrive pas à tenir la distance, la durée et manque de me blesser… Je suis alors déçue et démotivée. Les fractionnés ce n’est pas pour moi ! Le reste du mois il pleut, il fait gris, il fait froid… Bref, j’ai totalement perdu ma motivation 🙁
** Ce que j’apprécie quand je cours, c’est que je pars sans savoir ce qui m’attend ! Parfois, je cours après le travail alors que je suis fatiguée et pense courir que 5 km. Finalement, je vais réussir à courir plus d’1 heure ou à battre mon meilleur temps sur 5 ou 10 km. Je ne prévois jamais à l’avance mes courses. C’est la surprise ! Chose que tu n’as pas lorsque tu suis un programme d’entrainement. Mais parfois tu n’as pas envie de faire 1h15 ou de faire un fractionné… Donc je n’ai pas trop aimé suivre un planning. **
Début mars, j’ai retrouvé la motivation après avoir discuté avec d’autres coureurs qui m’ont rassuré en me disant que c’était normal cette sensation que j’avais de ne plus être libre de mes sorties. Alors, je reprends le programme Kalenji, cette fois avec 3 séances par semaine sur 8 semaines.
Fin mars, je pars 15 jours en vacances en Thaïlande et ne trouve pas la motivation et le courage de courir sous 40°. Toutefois, j’ai fait beaucoup de sport durant ces 2 semaines : randonnée, kayak, natation, marche, etc…
Début avril, il me reste 16 jours pour me préparer avant le semi-marathon. J’oublie le programme d’entrainement et je cours selon mes envies. Finalement, après 3 semaines de pause, j’arrive à battre mon meilleur temps sur 5 km (28’10 min). Une semaine avant la course, je fais une sortie longue de 12 km.
Le jour J : c’est parti pour 21,1 km !
Je suis prête (ou presque) ! Sur-excitée par l’ambiance autour de moi. Il fait beau, assez chaud, environ 19°, en revanche il y a du vent. Mais je suis motivée et bien décidée à arriver avant la voiture balai (mon pire ennemi). Temps limite de la course : 2h30 (soit 07’10 min/km). J’ai la pression 😀
Allez c’est parti !
Au 5ème km, je commençais déjà à ressentir une légère douleur musculaire dans mes jambes à cause du (léger) dénivelé.
Au 7ème km, nous passons dans un tunnel. L’ambiance est au plus fort ! Tout le monde hurle, du coup nos voix résonnent et c’est hyper encourageant 😀
Au 8ème km, c’est parti pour une longue ligne droite de 6 km le long du Danube avec le vent en pleine face. J’avais déjà envie de m’arrêter mais ayant l’habitude de courir 10 km sans m’arrêter il m’était impossible d’envisager de marcher avant 10 km.
Au 10ème km, ça va mieux. L’envie de m’arrêter est passée et mon application m’annonce que je viens de faire les 10 premiers km en 1h02. Un bien meilleur temps que d’habitude (en moyenne 1h05).
Au 11ème km, j’ai envie de m’arrêter à nouveau. Je fatigue, j’ai mal aux jambes, je vois les gens s’arrêter… Et là le mental prend le relais. Impossible de lâcher avant 12 km car c’est le max que j’ai couru en entrainement. Je souhaitais également atteindre le virage du 12ème km qui nous permet de revenir dans l’autre sens et de revenir tout doucement vers le centre de Budapest et la ligne d’arrivée 🙂
Au 12ème km, j’ai retrouvé la pêche. Je cours encore plus vite qu’avant et je rattrape les gars avec le panneau 2h15. Je m’accroche à eux pendant 5 km. Mon application me dit que je cours à une moyenne de 06’09 min/km alors je suis ravie 🙂
Au 16ème km, ça commence à devenir dur ! Je me dis qu’il me reste encore 5 km soit environ 35 minutes de course. Je commence à avoir soif, très soif !
Au 17ème km, je craque ! Le mental n’a pas réussi à me faire tenir plus longtemps. Je suis fatiguée, j’ai soif…
Je termine les 4 derniers kilomètres très difficilement en alternant marche et course lente. Je traine les pieds… Mais je trouve quand même un dernier élan de courage pour faire un sprint sur les 100 derniers mètres.
Et voilà ! Je l’ai fait !
J’ai terminé mon premier semi-marathon en 2:16:38
Au final, j’étais plus fière d’avoir couru 17 km à une bonne allure (moyenne 6:09 min/km contre 6:30 min en entrainement) sans m’arrêter que d’avoir couru 21 km 🙂
En tout cas, cette médaille est un super souvenir !
Le lendemain, après en avoir rêvé toute la nuit. La déception arrive, celle d’avoir laché à 17 km. Je repense à ce moment là et je me demande ce qui m’aurait aidé à tenir ces 4 derniers kms en courant ?
– Sûrement un entrainement plus régulier aurait fait la différence
– Un partenaire pour me motiver sur les derniers kilomètres
– De l’eau sur moi pour éviter la déshydratation
– Des supporters que je connais tout le long de ces 4 derniers km pour éviter de m’arrêter 😀 (je n’allais pas marcher devant eux quand même)
Bref tant de choses qui auraient peut-être pu faire la différence. C’est dommage, car je me dis que si j’avais tenu le même rythme jusqu’au bout j’aurai pu le finir dans les 2 heures, mais avec des “si” on refait le monde !
Toutefois, ne vous inquiétez pas, 2 jours plus tard, la fierté est de retour et je me dis que je ferai mieux la prochaine fois. Car oui, il y aura bien une prochaine course 🙂
A vrai dire, dès le lendemain j’avais déjà envie de retourner courir. C’est vraiment addictif la course ! Mais mes jambes lourdes et un peu douloureuses m’ont demandé d’attendre 1 semaine avant de rechausser les baskets.
Quelle est la suite maintenant ?
Le nouveau défi maintenant est d’améliorer mon temps sur 10 km. Moins de 59 min est mon objectif (actuellement mon record est de 59’50 min)
Et aussi, d’enchainer avec d’autres courses. Un 5 km est déjà prévu début mai.
Les mots de la fin : Ne doutez pas de vous ! Croyez en vous ! Le plus dur est de se lancer.
Si vous avez l’habitude de courir 1 à 2 fois par semaine depuis au moins 1 an. Lancez-vous dans un entrainement de 2 à 3 séances par semaine et vous devriez réussir à terminer votre premier semi-marathon 😉
Crédit photos : photos officielles de la course publiées ici / photos d’Akos B. (collègue) / photos des 5 km par Sziget Run
Alors vous êtes prêt(e) à courir ? 🙂
Comment s’est déroulé votre premier semi-marathon ?
4 Responses
j’aime bien votre histoire ….j’ai 56 ans et je m’entraine avec des copines (en bretagne )et votre histoire trouve par hazard me donne le moral pour cette annee faire mon premier semi marathon ..
Bravo
Bonjour, oui n’hésitez pas à vous lancer un jour 😉 C’est que du bonheur (après les courbatures pendant quelques jours :D)
Bravo ! Même si tu as lâchée vers la fin, tu es allée au bout et surtout tu sais que maintenant tu es capable de tenir la distance (la preuve d’ailleurs avec ton 2nd semi ;))
Merci 🙂 Oui, la première fois c’est jamais facile après ça court (roule) tout seul 😉